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À 5 heures de l'après-midi : nos commentaires

 

Nous, membres du réseau "Encore féministes !", nous voudrions vous donner envie de voir le film de l’Iranienne Samira Makhmalbaf, À 5 h de l’après-midi. Déjà auteur de deux beaux films, La Pomme, et Le Tableau noir, cette jeune et grande cinéaste traite dans celui-ci des Afghanes aujourd’hui.
Nous l’avons vu entre "Encore féministes !" du groupe parisien, et voici quelques commentaires.

Nelly Trumel
Samira Makhmalbaf filme une Afghane après la chute des talibans, fille d'un vieillard "fanatique" (le mot est dit dans le film), dans un Afghanistan en ruines, occupé et rongé par la misère, mais aux paysages grandioses. L'héroïne, à la fois soumise et révoltée, va en cachette à l'école, se lie d'amitié avec un jeune poète sans barbe ni turban et qui croit en elle.
Pour échapper, sous le tchadri, à une vie d'interdictions, elle rêve. Quittant ses savates pour des escarpins blancs, elle se rêve présidente de la république. Comme de la citrouille au carrosse, elle passe des savates aux escarpins et s'échappe.... Le père, incapable de supporter "l'après talibans" l'entraine dans le désert et la mort. Mais la jeune femme y trouvera de quoi continuer sa route.
L'actrice toute de pudeur et d'intensité est magnifique.
Sobre et puissant, ce film est bouleversant.

Sylvère Labis
Film étrange qui me fait penser aux Italiens d’après guerre. On passe du réalisme du pays détruit à l’inimaginable du rêve le plus fou. De l’intégrisme le plus puritain de ce vieil homme qui fait taxi avec sa charrette, à ce poète impossible dans cet univers de ruine, ou à cette jeune fille qui veut être présidente, dans ce pays où « une femme vaut moins qu’un âne… » De la misère la plus désespérée au gigantesque du palais démoli, les images extraordinaires de beauté expriment cette violence qu’on ne voit jamais que par des métaphores. L’incendie de la charrette, c’est la certitude de la mort dans le désert. Le refuge dans l’avion ou dans ce palais constituent autant de mirages invraisemblables et pourtant typiques des situations de guerre.

Nicole
Ce que je vois immédiatement, c’est : le bleu de l’espoir, le bleu de l’horizon, le bleu de l’infini, le bleu de la naissance, le bleu du tchadri ainsi que le va-et-vient d’un chariot qui chemine de l’enfer de la guerre, vers la source de la connaissance qui est un autre enfer. Lorsque le film commence, les premières images nous mettent de plein fouet en relation directe dans la vie des femmes afghanes. Nous comprenons qu’il n’y a pas d’espoir de se sortir de cet enfer de la guerre. L’héroïne, qui se cultive malgré les interdits, veut devenir Présidente des Afghans, afin de réussir à changer les mentalités de son pays. Elle se pose des questions au sujet de l’image qu’elle doit présenter, au sujet du langage qu’elle doit avoir et malgré le mépris qu’elle ressent de la part des gens qu’elle sonde, elle continue à mettre en place ses espoirs qui ne lui servent qu’à survivre. Il faut continuer la lutte malgré le désespoir. À la fin du film, l’homme âgé brûle le chariot pour réchauffer le corps du nouveau-né déjà mort. La projection dans l’avenir disparaît.

Florence Montreynaud
Les dernières images, ce sont les deux femmes, les deux belles-sœurs qui marchent vers l’horizon. Tant qu’il y a vie, il y a espoir.