Encore feministes !

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Action n°11 - Oui à une autorité indépendante pour lutter (notamment) contre le sexisme ! 26 octobre 2002


Voici deux extraits du discours prononcé par Jacques Chirac, président de la République française, à Troyes, le 14 octobre 2002 :
« Assurer la sécurité, c'est aussi faire respecter le droit et les valeurs fondamentales. On ne peut pas tolérer, par exemple, que dans notre société, la dignité de la femme soit niée, menacée, bafouée. Nous le voyons bien, quand la violence et la force apparaissent comme des valeurs, ce sont les repères essentiels de la vie en société qui sont menacés. »
« Le refus des communautarismes ne se conçoit pas sans une lutte contre les discriminations. Au-delà même de celles dont peuvent être victimes les personnes d'origine étrangère, je souhaite qu'une autorité indépendante soit créée pour lutter contre toutes les formes de discriminations, qu'elles proviennent du racisme, de l'intolérance religieuse, du sexisme ou de l'homophobie. »

Quelle excellente occasion de lui rappeler notre demande d’une loi antisexiste !

Voici la lettre que je lui ai envoyée :
Monsieur le Président de la République,
Dans votre discours prononcé à Troyes, le 14 octobre 2002, vous avez déclaré souhaiter « qu'une autorité indépendante soit créée pour lutter contre toutes les formes de discriminations, qu'elles proviennent du racisme, de l'intolérance religieuse, du sexisme ou de l'homophobie ».
J’ai pris connaissance avec le plus grand intérêt de votre souhait.
J’attire votre attention sur l’importance et l’urgence qu’il y a à voter une loi antisexiste, sur le modèle de la loi antiraciste de 1972. Voilà qui montrerait la détermination des élus du peuple français à combattre le sexisme : cette loi fournirait un cadre juridique approprié pour punir les délits et les crimes inspirés par le mépris du féminin et par la haine des femmes.
En France, des dizaines de milliers de personnes demandent une loi antisexiste, notamment les signataires de trois manifestes que j’ai lancés depuis 1999 : Chiennes de garde (contre les insultes sexistes), La Meute (contre la publicité sexiste), et "Encore féministes !"
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma considération.
Florence Montreynaud

Je vous invite à écrire vous aussi, en demandant une loi antisexiste ou en formulant toute autre proposition, et à m’envoyer une copie, que je pourrais mettre sur le site de "Encore féministes !"

Pour envoyer un courriel au Président de la République http://www.elysee.fr/ecrire/mail_.htm

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LETTRES DE FEMINISTES

Anne Leroy, 26 octobre 2002
Monsieur Le Président de la République,
Lors de votre intervention publique à Troyes le 14/10/2002, vous avez déclaré : "je souhaite qu'une autorité indépendante soit créée pour lutter contre toutes les formes de discriminations, qu'elles proviennent du racisme, de l'intolérance religieuse, du sexisme ou de l'homophobie". On ne peut être que sensibles, en tant que femmes, de vous entendre enfin reconnaître l'existence de discriminations sexistes dans notre société française et de vouloir les combattre.
Votre gouvernement devrait s'engager au plus vite sur ce terrain en faisant voter une loi antisexiste, sur le modèle de la loi antiraciste de 1972 que bon nombre d'entre nous réclamons depuis fort longtemps.
Trop de femmes continuent à souffrir de discriminations en France, à compter les femmes et jeunes femmes immigrées qui subissent des violences infinies dans les cités de notre pays.
Le jour même où vous teniez ces propos à Troyes, j'adressais une lettre à votre Ministre de l'Intérieur pour dénoncer les crimes sexistes dont sont victimes les jeunes filles dans nos banlieues (viols collectifs, assassinats mais aussi mariages forcés, port obligatoire du voile, etc.)
Veuillez trouver ci-joint cette lettre :
"Monsieur le ministre de l'Intérieur,
Deux meurtres révoltants viennent d'avoir lieu dans notre pays récemment. Le meurtre raciste de Dunkerque et celui d'une jeune fille brûlée vive.
Le meurtre raciste a été fortement dénoncé par la classe politique, et nous partageons pleinement l'indignation suscitée par cet acte hideux.
Rien de tel pour la jeune femme brûlée vive, dont la mort n'a pas suscité de réactions dans le milieu politique. On ne peut que s'étonner de cette différence de traitement.
Pourtant, cette jeune femme a été victime d'une haine tout aussi inacceptable que la haine raciste: la haine misogyne. Comme plusieurs centaines de femmes par an en France, elle a été assassinée parce qu'elle a eu la malchance d'avoir affaire à une de ces brutes qui estiment encore que le fait d'être un homme leur donne le droit de vie et de mort sur les personnes de sexe féminin qui croisent leur chemin ou partagent leur vie.
Les meurtres racistes sont heureusement devenus rares dans notre pays parce que les manifestations du racisme sont identifiées comme telles, stigmatisées et dénoncées. Il y a une loi qui interdit les propos racistes, et c'est tout à l'honneur de notre société.
La misogynie, par contre, tue tous les jours. S'il en est ainsi, c'est parce que la violence à sens unique des hommes envers les femmes n'est jamais perçue comme fondamentalement sexiste, et c'est justement le sexisme profond de notre société qui empêche de percevoir ces violences comme sexistes.
Nous souhaitons que les violences sexistes contre les femmes, bien plus fréquente et meurtrières que les violences racistes, cessent d'être ainsi tolérées avec un révoltant fatalisme.
Il est temps que la classe politique ouvre enfin les yeux sur la violence sexiste ordinaire.
"
En vous remerciant de m'avoir lue,
Veuillez recevoir, Monsieur Le Président, l'expression de ma considération distinguée.

Clotilde Pitard
Monsieur le Président de la République,
Dans votre discours prononcé à Troyes, le 14 octobre 2002, vous avez déclaré souhaiter « qu'une autorité indépendante soit créée pour lutter contre toutes les formes de discriminations, qu'elles proviennent du racisme, de l'intolérance religieuse, du sexisme ou de l'homophobie ».
Pourquoi ne pas créer un conseil spécialement chargé de veiller aux outrages sexistes ? D'après plusieurs associations féministes, comme La meute, ou les Chiennes de garde, les publicités en regorgent...n'est-ce pas inquiétant ?
Veuillez agréer monsieur le président, mes salutations les plus respectueuses.

Bruno FRANCOMME
Monsieur le président,
Lors de votre discours du 14 octobre dernier à Troyes, vous déclariez soutenir la création d’une autorité indépendante pour lutter contre toutes les discriminations. Comme de nombreuses associations, comme des dizaines de milliers d’anonymes, je soutiens cette idée, j’attends une loi.
Je ne sais si la loi anti-raciste de 1972 a fait reculer le racisme, mais elle a le mérite de définir l’inacceptable : alors comme beaucoup de personnes, j’attends une loi similaire contre le sexisme et l’homophobie, qui indirectement luttera contre la dérive communautaire, première étape de la décomposition sociale. Certes, un texte ne change pas les mentalités comme par magie, mais les mentalités n’apparaissent pas non plus par magie…
Comment s’étonner en effet, de comportements sexistes d’adultes, voire d’adolescents, quand on voit, à longueur d’écrans publicitaires (dont les enfants sont particulièrement friands) des femmes aux fourneaux, des femmes à la serpillère, des femmes-présentoirs… ou pire, des hommes qui « aident bien » leur femme dans ses tâches ?
Comment s’étonner du manque de respect à l’égard des femmes, quand le recours à la prostitution, essentiellement axée sur les femmes, bénéficie d’une bienveillance écoeurante : acheter un être humain, qui n’a souvent pas d’autre choix que de se vendre, est-ce que cela est acceptable, est-ce que cela devient acceptable parce que la victime a plus de 18 ans ? Est-ce qu’on peut tolérer le recours à la prostitution comme un rite initiatique masculin ? Est-ce qu’on peut croire à la prostitution dans la joie, façon p’tites femmes de Pigalle ? Je ne crois pas. Toujours est-il qu’en achetant un être humain à un proxénète, on risque moins qu’en achetant une soupière XVIIIème à un receleur…
Comment s’étonner de la violence à l’égard des femmes, quand en toute impunité, des chroniqueurs, des pseudo-spécialistes, nous expliquent qu’à cause des cassettes pornographiques, les jeunes ne comprennent pas que se jeter à cinq sur une fille qui hurle, c’est un viol collectif ; que les filles des cités doivent « faire attention » à leur manière de se vêtir, de se comporter ; qu’il faut comprendre le poids des traditions dans les affaires d’excision ?
Il faut une autorité indépendante, il lui faut des moyens de réponse, pas des moyens de censure. Il lui faut des moyens d’écoute, notamment des associations, et des moyens d’expression, de réponse publique aux discriminations. Il lui faut des moyens de proposition, notamment en matière de programmes scolaires, pour :
- éveiller le sens critique des enfants en brisant l’archaïsme de la répartition sexuelle des rôles dans la vie sociale et domestique ;
- rappeler que la liberté de croire ou de ne pas croire n’inclut pas le droit d’imposer ;
- développer auprès des adolescents une éducation sexuelle qui démonte l’escroquerie pornographique et démasque l’esclavage de la prostitution ; qui distingue sexualité et reproduction pour le respect d’une homosexualité redevenue simple affaire de goût, privée mais pas taboue, loin de toute considération de normalité, de honte ou de fierté.
Espérant que cette lettre sera arrivée jusqu’à vous, je vous prie d’agréer, Monsieur le président, toute ma considération.

Carole Donaty, 27 octobre 2002
Monsieur le Président de la République,
Dans votre discours prononcé à Troyes, le 14 octobre 2002, vous avez déclaré " Au-delà même de celles dont peuvent être victimes les personnes d'origine étrangère, je souhaite qu'une autorité indépendante soit créée pour lutter contre toutes les formes de discriminations, qu'elles proviennent du racisme, de l'intolérance religieuse, du sexisme ou de l'homophobie. " Aussi, j'attire votre attention sur l'importance et l'urgence qu'il y a à combattre le sexisme en faisant voter au parlement une loi antisexiste, sur le modèle de la loi antiraciste de 1972.
Cette loi fournirait un cadre juridique approprié pour punir les délits et les crimes inspirés par l'intolérance, le mépris et la haine des femmes.
Elle permettrait de lutter contre la dévalorisation du féminin qui découle du rejet de la différence véhiculée dans les ouvrages scolaires dès l'enseignement primaire.
Elle servirait aussi à éradiquer la violence à l'égard des femmes, à prendre conscience et à responsabiliser les jeunes entrainés "inconsciemment" dans un viol collectif. Que des filles, à l'égal des garçons, puissent se comporter librement, sans craindre d'être rabaissées à un "objet d'assouvissement" pour les hommes.
Il faut donc, une institution indépendante qui gère des moyens légaux et symboliques pour éveiller les consciences et lutter contre les discriminations sexistes.
Vous remerciant d'être attentif à ma demande, veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l'assurance de ma respectueuse considération.

Ariane DLOUSSKY
Monsieur le Président,
Dans votre discours du 14 septembre 2002 à Troyes, vous avez souhaité voir l'établissement d'une structure luttant contre "le racisme, l'intolérance religieuse, le sexisme et l'homophobie". C'est sur la question particulière du sexisme que je voulais vous écrire. Les signataires des trois manifestes Chiennes de garde (contre les insultes sexistes), la Meute (contre la publicité sexiste) et "Encore féministes!" réclament une loi antisexiste comme il existe, par bonheur, une loi antiraciste. Sans doute les travaux de cette commission dont j'espère ardemment la mise en place pourraient se preter à l'étude de cette loi. Affirmer légalement qu'une discrimination envers les femmes est inadmissible dans notre république française aurait du etre réalisé depuis longtemps. Puisqu'il ne peut s'agir d'un détail à laisser à la pratique, puisque l'on voit que la pratique n'est pas toujours la meme pour tous, ce qui ne saurait etre toléré dans une république, une loi s'impose car il ne me semble pas qu'on puisse dire que l'on enfonce des portes ouvertes, malheureusement, en votant une telle loi. La loi doit protéger tout le monde et elle est requise par les faits..
Vous remerciant par avance de votre compréhension et de votre diligence, je vous prie de croire, Monsieur le président, à mes salutations respectueuses.

Véronique Duquéroy, 30 oct. 02
Monsieur le Président,
Tout d'abord je vous remercie d'avoir cité, dans votre discours du 14 octobre 2002 à Troyes, le mot « sexisme » dans les formes de descriminations contre les lesquels le gouvernement s'engage à lutter. Chaque jour, Le sexisme tue, humilie et violente des milliers de femmes et de petites filles dans notre pays. Le gouvernement se doit d'intervenir de façon concrète en créant une LOI ANTISEXISTE sur le modèle de la loi antiraciste de 1972. Il y a urgence!

Catherine LANNOY, 31 oct. 02
Monsieur le Président de la République,
Le 14 octobre 2002, vous avez déclaré à Troyes désirer "qu'une autorité indépendante soir créée pour lutter contre toutes les formes de discriminations, qu'elles proviennent du racisme, de l'intolérance religieuse, du sexisme ou de l'homophobie".
Vos propos m'ont beaucoup touchée et interpellée. Agée de 28 ans, il m'est devenu insupportable de devoir subir les violences machistes au quotidien. Du lieu de travail au pavé des rues, toutes les insultes sont possibles et impunies. Que des hommes se permettent de me "trouver bonne" quand je me promène, qu'ils me sifflent ou crient pour que je m'intéresse à eux, qu'ils me proposent de l'argent quand j'attends quelqu'un sur un trottoir, que la publicité utilisent le corps des femmes à des fins commerciales, que la pornographie dégrade l'image des femmes pour assouvir des désirs machistes en insistant sur des actes odieux et punis par la loi comme le viol.
Toutes ces violences envers les femmes me sont devenues insupportables, c'est pourquoi j'ai signé trois manifestes qui réclament une loi antisexiste, avec des dizaines de milliers de personnes.
Je vous demande Monsieur Chirac, en tant que Président de la République respectueux de ses citoyennes mais aussi en tant que père de faire voter une loi antisexiste sur le modèle de la loi antiraciste de 1972.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de mes respectueuses salutations.

Valérie, 4 nov. 02
Monsieur le Président de la République,
Pourquoi, alors qu’elles constituent la moitié de la population française, les femmes sont-elles toujours considérées dans notre pays comme une minorité ?
Pourquoi, alors qu’elles constituent la moitié des électeurs, sont-elles sous-représentées dans les hautes sphères du pouvoir politique ?
Pourquoi, alors qu’elles constituent la moitié de la population active, perçoivent-elles des salaires inférieurs de 20% à ceux de leurs collègues de sexe masculin ?
Pourquoi continuent-elles à assumer la plus grande part des tâches domestiques ?
Pourquoi autorise-t-on la pornographie, qui touche une population de plus en plus jeune, à véhiculer une image dégradante des femmes ?
Pourquoi des réseaux mafieux peuvent-ils dans notre pays vendre et acheter des femmes comme d’autres vendent et achètent des bestiaux ?
Pourquoi, chaque mois, six femmes meurent-elles en France de violences conjugales dans l’indifférence générale ? (Le Monde diplomatique, Juillet 2002)
Pourquoi dans certains quartiers les femmes n’ont-elles d’autre alternative que « le voile ou le viol » (Le Monde, 25 octobre 2002) ?
Pourquoi, Monsieur le Président ? A vous, je demande pourquoi aujour’&Mac226;hui pour demain pouvoir vous demander des comptes.
Dans un discours prononcé le 14 octobre dernier, vous déclarez votre souhait que soit créée une autorité indépendante pour lutter contre toutes les formes de discriminations, qu'elles proviennent du racisme, de l'intolérance religieuse, du sexisme ou de l'homophobie.
Je m’en réjouis, mais il ne faut pas que cette déclaration reste lettre morte.
Il y a urgence en effet. Au pays des droits de ‘&Mac226;homme, les femmes voient leurs droits bafoués chaque jour sans qu’elles disposent d’un arsenal juridique suffisant pour se défendre. Des progrès ont été accomplis, mais il reste beaucoup à faire et avant tout à préserver les acquis sans cesse menacés.
Il faut aux femmes une autorité, mais aussi une loi, pour les aider à lutter contre toutes les formes de discrimination dont elles sont victimes.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de ma considération.

Denise Guiramand, Artiste d'esprit4 nov. 02
Monsieur le Président,
Dans votre discours prononcé à Troyes, le 14 octobre 2002, vous avez déclaré souhaiter « qu'une autorité indépendante soit créée pour lutter contre toutes les formes de discriminations, qu'elles proviennent du racisme, de l'intolérance religieuse, du sexisme ou de l'homophobie ».
Je salue vos espoirs avec le plus grand intérêt et souhaite également rapidement, leurs concrétisations.
Cependant, j'attire votre attention sur l'importance et l'urgence qu'il demeure de proposer voire d'ordonner le vote d'une loi antisexiste, sur le modèle de la loi antiraciste de 1972. Cet état montrerait la détermination de l'élite du peuple français et de ses élus, au nom de leurs représentants, de combattre le sexisme : cette loi fournirait un cadre juridique approprié pour punir les délits et les crimes inspirés par le mépris du féminin et par la haine des femmes.
En France, des dizaines de milliers de personnes demandent une loi antisexiste, notamment les signataires de trois manifestes que lancés depuis 1999 : Chiennes de garde, contre les insultes sexistes, en http://chiennesdegarde.org/, La Meute, contre la publicité sexiste, en http://lameute.org.free.fr/ et "Encore féministes !"
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma très respectueuse considération.

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Catherine Lannoy est la seule à avoir reçu une réponse à la lettre qu’elle avait écrite à J. Chirac, et quelle réponse !
"Chère Madame,
Le Président de la République a bien reçu votre lettre et m'a chargé de vous répondre.
Croyez qu'il a été pris connaissance de vos attentes et de vos réflexions avec attention.
Rejoignant en cela vos préoccupations, Monsieur Jacques CHIRAC s'est exprimé en ces termes le 14 octobre dernier à Troyes: "Assurer la sécurité, c'est aussi faire respecter le droit et les valeurs fondamentales. On ne peut tolérer, par exemple, que dans notre société, la dignité de la femme soit niée, menacée, bafouée. Nous le voyons bien, quand la violence et la force apparaissent comme des valeurs, ce sont les repères essentiels de la vie en société qui sont menacés.
Aussi, je vous remercie de votre démarche.
Je vous prie,
Gérard MARCHAND Le Chef adjoint de Cabinet, 19 nov. 02"

Commentaire : Eh bien avec de telles réponses, nous n'irons pas très loin !